samedi 31 juillet 2010

The Thousand Islands

Les Mille (et 865)-Îles

Lors de notre séjour à Kingston, nous avons fait escale à Ganamoque. Petite ville encore plus paisible que Kingston, restée ancrée dans le XIXème siècle, elle est le meilleur point de départ pour découvrir les Mille-Îles.


Les Mille-Îles, sont situées la voie maritime du Saint-Laurent. S'étendant sur plus de 1 200 km (775 miles), la voie maritime du Saint-Laurent figure parmi les grandes rivières du monde. Elle transporte l'eau douce des Grands lacs jusqu'à l'océan Atlantique.

L'histoire du majestueux Saint-Laurent s'étale sur trois siècles. Mode de transport privilégié des peuples autochtones, des trappeurs et des commerçants, le grand fleuve a un passé très coloré. Aujourd’hui, de havres en centres urbains, on y observe de nombreuses îles verdoyantes, des écluses ingénieuses, des forts imposants, des domaines impressionnants et des communautés pittoresques construites autour d’un quai.

Mais le clou du spectacle est sans contredit la réserve de la biosphère de l’Arche de Frontenac, où baignent les Mille-Îles et le parc des Îles-du-Saint-Laurent. Les Mille-Îles se sont créées il y a des milliers d'années. Une ancienne chaîne de montagnes, longeant la frontière canadienne de Kingston à Brockville, en Ontario, sur environ sur 50 milles (80 kilomètres), a été inondée par le Saint-Laurent. Elles forment un pont terrestre du nord-ouest au sud-est, traversant le Saint-Laurent et créant un lien crucial entre deux grands reliefs nord-américains, le Bouclier canadien et les monts Adirondack.

En 1673, Frontenac décrivait la région comme étant la plus belle du monde. Avant lui, les Amérindiens la surnommait « le jardin du Grand Esprit ». C’est dire combien l’arrêt en vaut le coup!





C’est un véritable labyrinthe, mais entre deux îles, on découvre le plus petit pont servant de frontière au monde.


Le plus petit pont du monde.


De toutes petites îles et des plus grosses (certaines ont plus de 100 km² de superficie alors que d’autres sont minuscules et n’abritent que des oiseaux de mer migrateurs).




La tour panoramique de l’île Hill


Le pont international des Mille îles.


Le château de Boldt dont l’histoire est tellement romantique…



Au début du siècle précédent, George C. Boldt, le propriétaire millionnaire de l’hôtel de renommée mondiale Waldorf Astoria de New York, a entrepris la construction d’un château rhénan grandeur nature à Alexandria Bay, sur la pittoresque Heart Island. La structure grandiose devait être un témoignage de son amour pour sa femme Louise. À partir de 1900, la famille Boldt a passé quatre étés magiques dans la Tour Alster pendant que 300 ouvriers (maçons en pierres, menuisiers et artistes) construisaient le château de six étages et de 120 pièces avec ses souterrains, sa centrale électrique, ses jardins à l’italienne, son pont-levis et son colombier. Aucune dépense, ni aucun détail n’ont été épargnés.


En 1904, le sort a frappé. Boldt a envoyé un télégramme à l’île dans lequel il ordonnait aux ouvriers « d’arrêter toute construction » sur-le-champ. Louise venait de mourir subitement. Boldt, qui en eut le cœur brisé, ne pouvait imaginer son château de rêve sans sa bien-aimée. Boldt n’est jamais retourné sur l’île, laissant le chantier derrière lui, comme un gage de son amour.

Pendant 73 ans, le château et les nombreuses structures en pierre ont été laissés à la merci du vent, de la pluie, de la glace, de la neige et des vandales. Lorsque la direction du pont des Mille-Îles a acquis la propriété en 1977, il a été décidé que le château serait entretenu au moyen des revenus nets tirés de son exploitation afin d’en faire bénéficier les générations futures.

Depuis 1977, plusieurs millions de dollars ont été investis dans la remise en état et l’amélioration des structures de Heart Island. Néanmoins, il y a très peu de pièce de terminé étant donnée la grosseur du château.


Voici the Boldt Yacht House qui accueille une collection de bateaux de bois, y compris certain de l'origine de la flotte du château Boldt.


Une réplique de l'Arche de Triomphe, avec un détail supplémentaire, un cœur en signe de son amour pour sa belle.


Il faut savoir que le nombre d’îles a été déterminé en utilisant le critère affirmant que n’importe quelle île doit être au-dessus de niveau de l’eau pendant 365 jours par an, qu’elle doit abriter au moins un arbre ou arbuste. Beaucoup de ces îles ont été vendus par des tribus indiennes au gouvernement pour un ou deux dollars. Ce dernier les a revendues une par une à des riches sénateurs et hauts fonctionnaires qui s’y font construire de luxueuses résidences secondaires. Ainsi, on peut passer à travers « L’allée des millionnaires ». On pourrait chercher l’erreur…



J’espère que vous n’avez pas eu le mal de mer?!

jeudi 29 juillet 2010

Le Fort Henry

Un peu d'histoire...

C’est en raison de sa position stratégique que le fort Henry a d'abord été construit pendant la guerre de 1812, sur la pointe Henry, à Kingston, près du lac Ontario. En effet, il sert à surveiller l'entrée du fleuve Saint-Laurent, ainsi que celle du chantier naval de Kingston.

Sa position stratégique augmente après l'ouverture du Canal Rideau. Ce nouvel axe représente un itinéraire d'approvisionnement militaire entre Montréal, Ottawa et Kingston lorsque les relations entre Anglais et Américains n’étaient pas au beau fixe!

Détruit, le fort est reconstruit entre 1832 et 1837 pour mieux défendre la sortie du canal la plus vulnérable, advenant une attaque américaine. Il s’agit de l’une des forteresses les plus importantes et imposantes du Canal Rideau. Les troupes de l'armée anglaise y sont stationnées jusqu'en 1870, puis les unités de la milice canadienne jusqu'en 1891, année où on cesse de l'utiliser.

Pendant les deux guerres mondiales, il abrite des prisonniers de guerre. En 1936, il est loué par le gouvernement de l'Ontario qui en fait un parc historique. Il a été ouvert au public en 1938 et encore en 1948, après avoir été, pour la deuxième fois, un camp d'internement.

Aujourd'hui, fort Henry constitue une importante attraction dans une ville fière de ses nombreux bâtiments anciens, et restauré selon son apparence de mi-1860.

Ses bâtiments ont été remeublés. En plus, on y trouve un musée d'armes et d'équipement militaires. En été, la « Garde du fort Henry » se livre à de nombreuses manœuvres de précision de façon très réalistes. Les enfants peuvent même apprendre à marcher au pas!

Il fait partie des plus beaux musées vivants de ce genre au Canada.

Malheureusement, mi-mai, la saison n’a pas encore réellement commencé, nous n’auront donc pas eu droit à des défilés et démonstrations en uniformes. Mais la visite fut très instructive!

Le fort Henry, en tant que maillon de l'arsenal défensif du Canal Rideau, est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. Il est accompagné dans sa tâche défensive par quatre tours Martello.

La plus connue et visitée, grâce à la présence dans ses murs d'un musée décrivant la vie des soldats et de leur famille au XIXème siècle, est la tour Murney (Murney Tower). Elle est considérée comme l'une des tours Martello les plus sophistiquées au monde.

Une prochaine visite...

mercredi 28 juillet 2010

Kingston

Un air de vacances…

Le weekend de la mi-mai, nous sommes partis à la découverte de Kingston, petite ville de l’Ontario.

Pour situer cette ville géographiquement, disons que Kingston est une très agréable étape sur la route entre Montréal et Toronto. Cette ravissante ville, surnommée Kingston-la-belle, est située stratégiquement, à l’estuaire sud du Canal Rideau et à la jonction de fleuve Saint-Laurent et du lac Ontario.

Cette municipalité brille à la fois par son passé étoffé et son présent dynamique.

De 1841 à 1844, la ville fut désignée comme capitale du Canada-Uni avant que la Reine Victoria ne choisisse Ottawa. Ainsi, le City Hall en face du port avait été construit pour accueillir le parlement canadien.

On a été séduit par son attrayant centre-ville, s’articulant autour de ses deux principales villes, Princess Street et Ontario Street, aux magnifiques bâtiments d’architecture victorienne du XIXème siècle.

Bien qu’en été, Kingston se transforme en paisible station balnéaire, appréciée des retraités !

Durant l’année, accueille les étudiants de la prestigieuse université Queen’s University.

Les touristes viennent visiter et se promener le long de l’ensemble fortifié (remparts, tours : Murney Tower, forts : Fort Henry,…) qui fait partie de l’arsenal défensif du Canal Rideau. Cet ensemble est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Durant notre court séjour, nous avons demeuré dans l’un des nombreux Bed&Breakfeast de la ville. Une charmante petite dame nous a accueilli chez elle pour notre plus grand bonheur et surtout pour nos papilles lors du petit-déjeuner!

Quel paisible atmosphère!