dimanche 16 mai 2010

Them Crooked Vultures en concert

Au Métropolis

Mercredi dernier, j’ai eu la chance, que dis-je, l’honneur, d’assister au concert du groupe Them Crooked Vultures. Un vrai régal de musiciens-vedettes et de décibels, le tout, à volonté!

A-t-on vraiment besoin de présenter le trio formé de John Paul Jones à la basse (ancien bassiste claviériste de Led Zeppelin); Dave Grohl à la batterie (ex-Nirvana, Foo Fighters) et Josh Homme à la guitare et au chant (Queens of the Stone Age, Eagles of Death Metal), accompagné sur scène, du guitariste Alain Johannes?!


Grohl revient ainsi à la batterie, son premier amour. Jones, à la basse, s’installe parfois au clavier et joue même du violon. Homme chante et joue de la guitare. Alain Johannes, un collaborateur de Queens of the Stone Age, appuie le groupe à la guitare.


Voir ces monstres sacrés du rock dans un endroit si charmant et intime que le Métropolis a son lot d'avantages! Des projecteurs et quelques losanges lumineux éclairaient la scène, décor loin d’être extravagant, mais efficace. Les Vultures ne comptent qu'un seul album à leur actif, un disque éponyme lancé l'automne dernier. Néanmoins, ils réussiront toutefois à jouer et a en mettre plein la vue et les oreilles au public pendant près de deux heures.


Les musiciens ont semblé vraiment s'amuser sur les planches. Les ego ne sont pas trop surdimensionnés. Malgré quelques solos, personne n'a eu l'air de vouloir voler la vedette à l'autre.

Notons peut-être la seule petite déception, la première partie offerte par Alberta Cross, mélange de rock planant et parfois mordant, mais pas très accrochant.

Ro Rock'n'Roll Never Die!


Message personnel :
Toupette, on va bientôt te faire de la concurrence!?! ;)

samedi 15 mai 2010

La Cité de l’Énergie

Un petit tour à Shawinigan

Shawinigan est une petite ville située sur les bords de la rivière Saint-Maurice. Elle vit tranquillement dans le souvenir nostalgique de son riche passé industriel. Grâce à ses centrales hydroélectriques, elle fut la première ville du Québec à se doter de l’éclairage électrique. Elle accueillie aussi la première aluminerie du pays. Mais récemment, Shawinigan a su trouver un souffle nouveau grâce à la réhabilitation d’anciennes friches industrielles en un pôle touristique.

Ce pôle comprend entre autres, la Cité de l’Énergie, un ancien site hydroélectrique majeur, reconverti en mélange de Cité des Sciences et du Palais de la Découverte. Elle retrace l’aventure industrielle de Shawinigan.


L’hydroélectricité, l’aluminium et les pâtes et papiers sont abordés tout au long de la visite à travers différentes activités.

Mais d’en parler, notons que cette journée a été organisée par les étudiants de Polytechnique. Nous avons donc fait le trajet entre Montréal et Shawinigan dans un school bus, un vrai, un jaune!!


A notre arrivée, nous commençons par une visite guidée de l’exposition « L’age de l’énergie ». Elle présente à travers différents panneaux et objets d’exposition la maîtrise de l’énergie par l’Homme du 19ème siècle à nos jours.





Cette visite est très intéressante et enrichissante, mais malheureusement, nous l’avons traversé un peu trop vite à mon goût.


On enchaîne par un spectacle multimédia intitulé « L’âme de la Terre ». Il s’agit d’une expérience multi sensorielle pour découvrir le phénomène de l’énergie, durant laquelle on ressent le feu, le vent, la pluie et même la neige!
[Ça ne vaut quand même pas le film d’animation avec les extraterrestres lors de la visite de la source de Volvic!]

Ensuite, direction le sommet d’un ancien pilonne électrique, qu autrefois permettait le passage de l’électricité d’un coté du fleuve Saint-Laurent à l’autre. Il sert aujourd’hui de tour panoramique. Son ascenseur nous a emmené en haut de ses 115 m, histoire de voir les Laurentides d’en haut.





Dommage que le beau temps n’est pas été au rendez-vous…
En parlant de météo, nous devons vraiment avoir de la malchance car d’après QuébecVacances.com :


Les explications tout qu long de la visite sont faites par notre guide Sylvain, qui en connaît long sur le sujet et la ville.


On apprend même d’où vient le nom de la ville de Shawinigan et sa signification. D'origine algonquine, il signifie « portage au sommet ». Ce terme se rapporte au « portage de canoë » qu’il fallait porter au sommet des rochers pour passer les chutes majestueuses.

Avant la suite de la visite, nous pouvons patienter devant l’exposition « Nos belles histoire » qui raconte un peu le vécu des gens du coin.


Enfin, on embarque dans le trolleybus vers le secteur historique.


On visite deux centrales hydroélectriques dont l’une est toujours en activité!
La Centrale N.A.C. qui présente le chemin de l’eau à l’électricité. Nous avons découvert les technologies industrielles qui ont fait la prospérité de Shawinigan. Puis, on passe dans la centrale de Shawinigan 2. Construite en 1911, elle est encore en activité et conserve quelques équipements d’époque.

La visite se termine, mais, moi je reviendrais pour voir leur spectacle nocturne, Eclyps. Une prochaine aventure…

vendredi 14 mai 2010

Expressions québécoises [3]

Leçon n°3 : Des petites nouvelles

Alors, voici quelques nouvelles expressions que j’ai apprises par mes collègues et/ou amis. Beaucoup sont cutes et trop facilement adoptables! D’autres me font simplement rire!

C’est malade!
Cette expression se dit comme ça : « C’est malaaade! » et de tout événement ou personne exceptionnel, grandiose,… Bref, c’est ouf quoi!

C’est poche
Dans le sens, c’est nul, mauvais, médiocre, décevant! C’est un synonyme de plate.
Il se décline donc aussi en verbe « pocher », qui signifie ne pas rencontrer le seuil de réussite attendu.

En revanche, faites attention car le nom, lui, se réfère aux parties sexuelles masculines, l’entrejambe, au point de dire que les poils de poche sont les poils pubiens!

C’est cave
Un cave au Québec est une personne conne, idiote, irréfléchie. Cette expression peut s'employer comme adjectif ou comme nom.

On pourrait penser que cette expression vient du mot cave, mot généralement employé pour désigner le sous-sol d'une habitation. Or il n'en est rien.
Le mot cave désignant une personne idiote vient plutôt du mot anglais « calves » qui signifie veau au pluriel. Ce mot anglais se prononce « caves ». Dans les chantiers, la plupart des « foremen », les gérants étaient anglophones. Les Canadiens francophones qui devaient passer tout l'hiver dans le bois, faute de routes praticables pour rentrer à la maison, ne recevaient leur paie qu'au printemps, à la fonte des neiges et la fin du chantier. Or, ceux-ci qui n'avaient vu aucune femme de l'hiver, et étaient fous, avec en plus, toute leur paie de l'année. Ils étaient comme des veaux qu'on laisse libres après un hiver passé dans l'étable. À ce moment, les « foremen » qui les regardaient les traitaient de « bunch of caves », soit « bande de veaux ». Les francophones comprenant bien qu'on les traitait d'idiots et entendaient alors le mot cave et l'employaient ensuite dans ce sens.

C’est good!
Expression de l’un de mes techniciens, elle se comprend d’elle-même. Mais je la trouve vraiment trop bien!

Fucking comique
Cette expression signifie que quelqu’un est vraiment trop drôle.

Mais le mot fucking s’emploie à toutes les sauces et avec tous les mots!
Bien que les expressions formées avec « fucking » peuvent se traduire par des mots ou locutions comme « vachement », « putain de merde », « foutu », force est de constater qu'elles n'ont jamais réellement pénétré le parler québécois. On garde alors l’expression originale!

Révisez bien!

mercredi 12 mai 2010

La scène québécoise

Dumas en concert!

Samedi soir dernier, je suis allée au concert de Dumas.
Une amie québécoise, Maléna, m’en avait parlé; elle me l’a proposé!

Voilà sa description pour me convaincre d’aller avec elle au concert :
« Son style se rapproche un peu de celui de M, mais en même temps pas vraiment! ;) »
En tout cas, elle aime beaucoup et m’assure que, sur scène, il est génial!

Sitôt rentrée chez moi, petit tour sur la toile pour découvrir le personnage.

Dumas, Steve de son prénom, est un auteur-compositeur-interprète originaire de Victoriaville, bref, un pur québécois! Il sort son premier album éponyme en 2001, à l’âge de 21 ans. Deux ans plus tard, il sort son deuxième disque, « Le Cours des Jours ». C’est avec ce dernier que Dumas se fait connaître au pays de la chanson québécoise. Cet album mélange new-wave, électro, pop, rock et chanson. Les critiques sont quasi unanimes, Dumas est aussi à l'aise dans un studio que sur scène. En 2005, il réussit une percée en France, sur les ondes des radios France Inter et OUI FM (malgré cela, il reste inconnu pour moi!). Il accompagne aussi ses amis des Cowboys Fringants pour une tournée européenne et se produit au Nouveau Casino de Paris en novembre. Fort de ses quelques performances sur les scènes internationales, il lance son troisième album, ''Fixer le temps'', en novembre 2006. Cette fois, cet album mise à la fois sur des ambiances planantes, des guitares pesantes et des textes recherchés.

Bon, à la lecture de tout ça, je dis « Pourquoi pas? »
Et j’ai bien fait, car je n’ai pas été déçue!

Bon, passons la première partie sans grand intérêt…
Dumas est arrivé sur scène, entouré d’un décor simple mais travaillé qui m’a tout de suite charmé!

Il faut le reconnaître, qu’en plus, il a d’excellents musiciens : la très solide section rythmique formée de Marc-André Larocque et Alexandre Dumas (son frère soit dit en passant), et l'extraordinaire guitariste Jocelyn Tellier. De plus, Dumas manie la guitare comme un pro, passant de l’électrique à l’acoustique, enchaînant chansons, seul avec sa guitare avec des coups d'instrumentale avec la pédale au plancher.

Malgré une petite baisse de rythme au milieu du concert, Dumas n’a pas ménagé ses efforts pour en mettre plein la vue au public, et c’est ce que je retiendrais!

mardi 11 mai 2010

Montréal by Night [2]

La Paryse, l’une des meilleures places à hamburgers de Montréal!

On continue les découvertes des restaurants cultes montréalais avec la Paryse. Située au 302, rue Ontario Est, ici, la spécialité, ce sont les hambourgeois (traduction québécoise des hamburgers). Il est vrai qu’il y a assez peu de choix sur la carte, mais bon, après tout on parle de burgers! Et la preuve de leur réputation, il faut toujours faire une (parfois longue) file d'attente pour y rentrer.

C’est ensuite, dans un décor de style « snack-bar » américain que nous sommes accueillies. La salle à manger est divisée en petites pièces, le mobilier est rétro, les nappes enjolivées de carreaux rouges et blancs et l’atmosphère vraiment agréable!
La carte propose principalement des burgers et des frites. On a aussi le choix entres quelques salades, quelques soupes et des sandwichs, mais il serait dommage de passer à coté de la spécialité du chef : le hamburger!

Ils sont énormes et vraiment bons. Mais le plus dur n’est pas d’en venir à bout, mais de le faire sans tout faire tomber sur les côtés!


Bon appétit!

vendredi 7 mai 2010

Montréal en Séries

Deuxième ronde…

Bon, comme vous avez pu le voir, le hockey a une place très importante dans la vie des Montréalais. Et depuis mi-avril, se joue les séries de la NHL.

Bon, premièrement, expliquons un peu comment ça marche.

La Ligue nationale de hockey est répartie dans six divisions de cinq équipes :

  • les divisions Atlantique, Nord-Est et Sud-Est composent la Conférence de l'Est,
  • les divisions Nord-Ouest, Centrale et Pacifique forment la Conférence de l'Ouest.

Après la saison régulière, l'équipe qui termine première de sa division est déclarée championne de division, le reste des équipes de la conférence se disputant les 5 places restantes qualificatives pour la Coupe Stanley, selon leur nombre de points. Il y a en effet 3 divisions par conférence et seulement 8 équipes par conférence qui participent aux séries éliminatoires.

En série éliminatoire, appelées play-off en anglais, les équipes disputent des séries de matchs pour accéder au tour suivant, au meilleur des sept matchs : la première équipe remportant quatre victoires se qualifie, la série comportant sept matchs au maximum joués tous les deux jours. L'équipe qui a le plus de points en saison régulière a l'avantage de la glace : les premier, deuxième, cinquième et septième matchs se jouent donc à domicile.

Pour la première ronde des séries éliminatoires, appelée quarts de finale de conférence, les trois équipes championnes de division sont classées aux trois premiers rangs, suivies des cinq autres équipes selon leur nombre de points en saison régulière. L'équipe classée première joue contre celle classée 8e, la 2e contre la 7e, la 3e contre la 6e et la 4e contre la 5e. Les équipes passant le premier tour sont reclassées de 1 à 4 pour les demi-finales de conférence, puis 1 et 2 pour les finales de conférence. Les vainqueurs de chaque conférence gagnent un trophée et se rencontrent en finale de la fameuse Coupe Stanley.

Après une saison régulière laborieuse, les Canadiens de Montréal ont réussi à se qualifier (huitième et dernier qualifié de la Conférence Est) pour la première ronde des séries éliminatoires face au champion de division, les Caps de Washington.

Les Caps sont redoutables, évidemment, ils sont premiers! Mais surtout, ils possèdent une arme de poids appelé Ovechkin, attaquant russe redoutable.

Ce dernier, quasiment absent lors du premier match à Washington, a permis à Montréal de prendre l’avantage dans la série en gagnant 3 à 2. Puis, les Tricolores se sont faits rattrapés, dépassés et dominés par les Caps lors des 3 matchs suivants. Indéniablement supérieur, Washington menaient donc 3-1 dans cette série.

Impossible de revenir face au plus forts me direz vous… Et ben, les Canadiens l’on fait, ils ont remonté, de 3-1 à 3-4, en gagnant les 3 matchs suivants.

Voici quelques photos de l’explosion de joie des supporters des Canadiens dans le bar Stainless lors du coup de sifflet final du dernier match!

Dans la ville, une ambiance de folie, digne de soir de qualification en finale de coupe du Monde, régnait!!!

Montréal a donc battu Washington aux termes d’une première série palpitante! La deuxième ronde est commencée face aux Penguins de Boston, champions en titre et menés par Crosby, auteur du but de la victoire du Canada face au États-unis cet hiver aux JO.

À l’heure actuelle, deux victoires de chaque coté, tout reste à faire!!!
Les Canadiens réussiront-ils un nouveau hold-up??

jeudi 6 mai 2010

Montréal by Night [1]

La Banquise, pour une poutine!

Bon, pour continuer nos aventures à Montréal, j’ai décidé de vous offrir une série d’articles sur les lieux cultes de Montréal. Mais cette fois, point de lieux touristiques, mais seulement des restaurants, des bars, des pubs, des clubs,…
Bref, les sorties immanquables à Montréal!

Nous allons commencer par LA référence en matière de poutine, La Banquise située au 994, rue Rachel Est.

Qu’est-ce que la poutine?

Il s’agit de LA spécialité québécoise : frites, fromage, sauce brune. Comme vous pouvez l’imaginer, c’est très fin, pas du tout lourd à digérer!! ;)


Mais la question : « où trouver la meilleure poutine de la ville ? »

Il y a une adresse, une seule, où l’on peut déguster une excellente poutine à Montréal : La Banquise. Il y a beaucoup de choix. Actuellement, l’établissement compte pas moins de 23 poutines pour satisfaire tous les goûts des clients. Il y aussi deux tailles possibles: régulière et grande. Attention, ne prendre la grande que si vous n'avez pas mangé depuis trois jours!!
Pas très chère et ouverte 24h sur 24, cette place est idéale en sortant d’une taverne un soir de match victorieux du Canadien.

Point historique

La Banquise a vu le jour en mai 1968. Au début, il s'agissait d'une crémerie. Mais son fondateur, Pierre Barsalou, un pompier du quartier, révisa son menu. En septembre de la même année, la crèmerie se transforma en casse-croûte ouvert 24 heures, où l'on pouvait déguster d'excellents hot-dogs et des frites. C'est dans les années 1980 que la poutine fit son apparition. On pouvait alors trouver au menu deux choix de poutine ; la classique et la poutine italienne.

En 1994, les filles de M. Barsalou, Annie et Marie-Josée, prennent la relève. Très rapidement, elles réalisent le potentiel que représente la poutine pour un marché comme celui de La Banquise. À ce moment, les choix de poutines se multiplient. On voit notamment apparaître la Galvaude (poulet et pois verts) et la Duleton (steak haché et oignons sautés).

En 1999, Marc Latendresse prend la relève de Marie-Josée, alors que le marché de la poutine est toujours en plein essor.

À l'été 2006, La Banquise fait d'importantes rénovations et agrandi considérablement sa salle à manger. Aujourd'hui, La Banquise est bien plus qu'une « place à poutine ». C'est également une place incontournable de Montréal.


Bon appétit!

mercredi 5 mai 2010

Le doggy bag

Quelle brillante invention!

Le doggy bag est la façon polie de dire, au restaurant, quand on s'est vu servir, en une seule assiette, une plâtrée pour un régiment, que, non, définitivement, on ne finira pas mais qu'on emporterait bien…
Ce n’est pas facile à traduire en français. Tentons avec un « petit sac permettant d'emporter les restes d'un repas au restaurant pour donner à son chien », peut être?

A l'origine, en Europe comme en Amérique du Nord, on expliquait alors pudiquement "C'est pour mon chien", d'où l'expression "doggy bag".

En fait, ici, aux États-unis et au Canada, le doggy bag existe depuis toujours, même dans les restos chics d’ailleurs. C’est même flatteur pour le restaurateur. Et n’importe quel serveur d’Amérique du Nord sait très bien que c'est vous, et pas votre chien qui va finir votre délicieux plat. Mais, il vous apportera le reste de votre repas avec le sourire, au moment de votre départ, dans un petit sac.

Avez-vous déjà essayé le doggy bag au restaurant?
Dans les restaurants, l'expression usuelle est "Can you wrap this up for me?" (traduction : Pouvez vous m'emballer cela?) Mais de manière moins formelle, vous pouvez toujours demander un doggy bag.

Osez demander un doggy bag!

samedi 1 mai 2010

Charlotte Gainsbourg en concert

A l’Olympia

Samedi soir, j’ai eu la chance d’aller voir Charlotte Gainsbourg à l’occasion de sa première tournée

Source photo : http://7jours.canoe.ca

Il y a quatre ans, son album 5:55 s’est fait en collaboration avec Air. Puis, une savoureuse collaboration avec Beck les superbes chansons de IRM. Et pour sa première tournée, elle a su s'entourer de musiciens talentueux.

On peut donc dire que Charlotte a un très bon goût musical et ceci peut sembler évident lorsqu'on est née dans une famille de grands artistes. Cependant cette affirmation n’est pas si évidente. L'héritage peut être lourd à porter et il peut être extrêmement difficile à faire sa propre marque.
C'est ici que la beauté de Charlotte Gainsbourg se révèle. Par ce qu'elle dégage, et ce depuis ses débuts en tant qu'actrice, celle d'une femme timide, humble et qui sous un physique frêle, gracieux, possède une force créative indéniable.

Charlotte, ’enfant chéri du cinéma français, talentueuse actrice, accueille le public montréalais par cette phrase : «Cette ville est spéciale. J’y suis venue à 12 ans pour y tourner mon premier film [Paroles et musique, en 1984]».
Complètement figée pendant la majeure partie du spectacle, Charlotte démontre une certaine gêne en début de concert. Mais, au fil des chansons de IRM, mêlés à quelqu'unes de 5:55, elle prenait de plus en plus d'aisance et semblait complètement heureuse d'être là.
Sous les applaudissements chaleureux de la foule, elle nous a offert une magnifique interprétation de Just Like a Woman de Dylan.

Notons que la foule montréalaise a particulièrement réagit à la version de la chanson de Jean-Pierre Ferland, un artiste québécois, Le Chat du Café des Artistes, différente de celle de l'album IRM. Pour le finale, elle a entonné Couleur Café entraînant la foule a dansé et chanté avec elle.

Moment particulièrement émouvant lorsqu'elle « ose », comme elle le dit, reprendre dans le répertoire de son père, L'Hôtel Particulier de l’album Melody Nelson.

Ce fut un concert chaleureux et très agréable!